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Le soutien de la République populaire de Chine à la lutte des Afro-Américains (1963-1970) : Étude lexicométrique du journal Peking ReviewClément Broche
Dans les années 1960, en contexte de guerre froide, la Chine cherche à proposer une alternative aux voies américaine et soviétique en se positionnant en leader du tiers-monde. Procédant de la sorte, elle place la question raciale au centre du conflit et définit un axe d’opposition non plus Est-Ouest, mais Nord-Sud. Dans cette perspective nouvelle, la lutte des Afro-Américains devient l’un des enjeux de la guerre froide et de l’entreprise de séduction que mène Pékin à l’endroit du tiers-monde. Le Peking Review, publication gouvernementale chinoise en anglais, se veut la voix officielle du régime à l’étranger. Le présent article se propose d’analyser le discours mobilisé par la République populaire de Chine sur la question afro-américaine par le biais d’une étude lexicométrique de ce journal. Il entend ainsi éclairer les enjeux et les motivations de Pékin dans son soutien affiché à la cause des Afro-Américains durant les années 1960.
Rosalie Racine
En 1945, quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, débutent les premiers procès contre les criminels de guerre nazis. Ces derniers, dont l’organisation a rapidement été ajoutée aux objectifs de guerre des Alliés, doivent permettre aux nations victimes des crimes nazis de juger et de châtier les criminels de guerre. Cet article cherche à démontrer la manière dont les avocats de la défense ont pu exploiter les failles dans le droit mis en place par les Alliés et les réponses de la poursuite. Le présent article met donc l’accent sur les différents arguments amenés par les avocats de la défense qui, par leurs actions et leur volonté de respecter l’intégrité des procédures judiciaires, ont également contribué à démontrer la bonne volonté des Alliés à instaurer un nouveau système qui soit juste et non basé sur la vengeance.
Philippe Pinet
Le livre Le Québec et ses autrui significatifs, publié dans la collection « Débats » de la maison d’édition Québec-Amérique, est le plus récent effort de reconsidération multidisciplinaire (histoire, langue, littérature, sociologie, science politique, économie et théologie) des fondements de l’identité collective québécoise. Il s’agit des actes du colloque du même nom ayant eu lieu à l’UQÀM au mois de mai 2018. Jean-François Laniel, sociologue et professeur adjoint à la Faculté de théologie de l’Université Laval, et Joseph Yvon Thériault, professeur retraité de sociologie politique à l’UQÀM, assurent l’édition des 27 textes (sous-divisés en neuf parties) composant l’ouvrage.

Dans le cadre de sa nouvelle formule éditoriale et dans l’objectif de valoriser au mieux la recherche des étudiantes et étudiants en histoire, la revue Histoire, Idées, Sociétés lance son premier prix annuel du meilleur acte du colloque Jean-Marie Fecteau pour l’édition 2022 d’une valeur de 100$. La sélection sera effectuée par les membres du comité de lecture de la revue et sera basée sur l’originalité et la qualité de démonstration de l’article. Les textes sont attendus pour le 1er août 2022.
Au plaisir de vous lire,
L’équipe d’H.I.S.
Julien Lehoux
À la défaite des Alliés à Hong Kong, le 25 décembre 1941, quelque 73 Canadiens sont mis en internement dans le camp de Stanley. À cette époque, le Canada est une puissance diplomatique mineure qui nécessite l’appui de l’un ou l’autre de ses alliés : la Grande-Bretagne et les États-Unis. De fait, lors des négociations avec le Japon pour un échange de prisonniers de guerre, c’est Londres qui prend d’abord en charge la représentation diplomatique du Canada. Cependant, au courant de l’année 1942, les intérêts britanniques divergents de ceux du gouvernement canadien et ceux-ci font le choix de se tourner vers les États-Unis pour procéder aux échanges. Cet article argumente ainsi que ce changement de cap constitue une réaffirmation de l’approche canadienne dans la guerre du Pacifique alors qu’Ottawa s’éloigne de son allié traditionnel et s’engage davantage sur ce front par la suite en collaborant avec les États-Unis.
Valentin Grandclaude
Précipités sur le devant de la scène européenne durant la seconde moitié du XVe siècle en raison des nombreuses guerres auxquelles ils prirent part, les Suisses furent rapidement loués pour leur férocité au combat par les différents observateurs de l’époque. L’historiographie militaire des guerres d’Italie a souvent expliqué ce phénomène par la volonté des observateurs de l’époque de rendre compte de la performance du modèle d’infanterie suisse afin d’alimenter une théorie militaire en pleine émergence. Cet article vise à dépasser ce constat pour ouvrir sur les usages politiques et sociaux qu’implique la construction littéraire du mercenaire suisse. Ce dernier devint, au cours de la Renaissance, une figure militaire stéréotypée qui permit aux observateurs de l’époque de valoriser la noblesse militaire française par effet de comparaison.
Julien Lehoux
Le 8 décembre 1941, le Japon déclare la guerre aux États-Unis, à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas en lançant plusieurs attaques simultanées sur leurs colonies en Asie. Dans l’historiographie de la Deuxième Guerre mondiale, cette date marque le début de la guerre du Pacifique. Cependant, Franck Michelin argumente dans son nouveau livre, La guerre du Pacifique a commencé en Indochine, une réévaluation temporelle du conflit qu’il fait commencer vers l’année 1940, au lieu de 1941.
Jonathan DiGregorio
L’ouvrage de Mary-Anne Poutanen, spécialiste de l’histoire des femmes et de Montréal au XIXe siècle, est une traduction de Beyond Brutal Passions: Prostitution in Early Nineteenth-Century Montreal, paru en 2016 et pour lequel l’auteure a reçu le Prix Lionel-Groulx. En tant que première étude majeure sur l’histoire de […]
Thomas Vennes
Cet ouvrage de Patrick Royer illustre le regain d’intérêt pour l’étude des résistances dites « primaires » des populations africaines face au colonialisme. Royer propose une anthropologie historique de la conquête du Soudan occidental (Sénégal, Mali, Burkina Faso et nord de la Côte d’Ivoire) et des réactions africaines face à l’avancé de l’armée française.
Rosalie Racine
Le 4 février 1944 s’ouvrait, en Crimée, la conférence de Yalta qui rassemblait le président américain, Franklin D. Roosevelt; le premier ministre britannique, Winston Churchill; et le dirigeant de l’Union soviétique, Josef Staline. Les objectifs de cette rencontre étaient d’abord d’accélérer la défaite de l’Allemagne, puis d’assurer un ordre mondial pacifique pour l’après-guerre. Publié en 2019, lors du 75e anniversaire de cette rencontre, Eight Days at Yalta proposeune présentation chronologique des événements de la conférence de Yalta.